Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

Sportoù Breizh : Le bâton de combat (ar bazhaeterezh breizhek), un sport martial à découvrir.

Dans le quotidien des Bretons ar vazh (le bâton) tient une place importante. Le penn-bazh littéralement le bout de bâton est l’outil essentiel pour faire la route, il sert aussi à l’occasion d’arme pour se défendre. Ce qu’on sait moins c’est que l’art de manier le bâton est un sport de combat reconnu.

Les expressions C’hoari ar vazh, (Jouer du bâton), Reiñ fest ar vazh (Donner la fête du bâton) restent largement usitées. Le linguiste trégorrois François Vallée a publié  en 1946, un manuel technique Ar bazataerez breizek displeget e pemp kentel ( Le bâton de combat en cinq leçons).

Tra Vreizh eo ar bazhataerezh… Bremañ e tilezer ar bazhataerezh evit ar c’hlezeataerezh n’eo na ken arvestus na ken yec’hedus pa ne c’hourdon nemet war an tu dehou eus ar c’horf. Ar bazhataerezh, eñ a ro bec’h ha mesk war an tu kleiz kenkoulz ha war an tu dehou. ( L’art du bâton de combat est une tradition bretonne. Maintenant on delaisse cet art pour l’escrime qui n’est ni aussi spectaculaire ni aussi sain car il n’y a que le côté droit du corps qui intervient. Le bâton de combat tire sa force du fait qu’il implique les cotés droits et gauches).

Ce sport connu une vogue certaine à la fin du XIXème siècle. Parmi les coups spectaculaires il y a Ar milinadoù (les moulinets) : Eus ar milinadoù e teu kened hor bazataerezh, daou zoare a zo anezho : ar milinadoù a-blaen a-us d’ar penn ; ar milinadoù a-serzh tu-ha-tu hag a-hed ar c’horf ( Des moulinets vient la beauté de ce sport. Il y a deux façons de mouliner, l’une horizontale au-dessus de la tête, l’autre verticale le long du corps).

François Vallée qui se présente comme ar bazhataer kozh ( Le vieux bâtonneur) souhaitait après la guerre que ce sport se revitalise : Ur vad e vefe d’ar vro ma karfe hor yaouankizoù adstagañ da bleustriñ ware ar bazaeterezh, bez e c’hallfe hor c’helc’hioù keltiek degemer taolennadoù bazaeterezh, arvestus kenañ e-touez gourenoù, dañsoù ha c’hoarioù all hor Breizh karet (Celà serait une bonne chose de voir notre jeunesse s’entraîner au bâton de combat. Nos cercles celtiques pourraient utilser des scènes de combat de bâtons parmi les scènes de luttes, de danses et d’autres jeux de notre chère Bretagne.

Il serait fier que chaque année le ”Kemper Canne de combat bâton savate” organise un bazhataeg (Rencontre de combat de cannes) et que la championne de France en titre, Margaux Fournier soit une bretonne.

Photo ci-dessous : Margaux Fournier (à gauche) lors d’un assaut lors d’une compétition à Quimper ( (©KCBS.)
Couverture du manuel en breton de François Vallée (1946)
Photo de François Vallée dans son manuel en breton.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

François Vallée, C'hoari ar vaz, Roazhon, 1941
François Vallée, Ar bazataerez breizek, Presses bretonnes, St Brieuc, 1946. Lenn en linenn war lec'hienn an IDBE

Pierre-Marie Le Guénec, Manuel de gymnastique théorique et pédagogique, Paris, 1886, Le bâton pp 205-219.  lire en ligne
Wikipedia : bâton de combat
Kemper Canne de combat bâton et savate, Site internet du club
Comité national de canne de combat et bâton, Site internet de la federation