Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

2017 Le breton s’invite dans les législatives

 

Faire campagne se dit kabaliñ en breton, un joli mot utilisé surtout dans ce Kreiz-Breizh (Centre Bretagne) où connaître le breton est un atout pour les candidats : Yannig Kerlogot l’a bien compris en répondant en breton à une question en français sur F3 Bretagne le soir du premier tour des élections législatives : Laouen on , eveljust, met ret eo ober strivoù evit bodañ an dud evit an eil dro (Je suis heureux bien sûr, mais il faut faire des efforts pour rassembler les gens pour le deuxième tour).

Les deux députés bretonnants de la majorité présidentielle(La République En Marche) aux Breujoù broadel (Assemblée nationale) devront trancher la question du nom breton de leur mouvement : traduction littérale Ar Republik war Vale ou adaptation plus dynamique Ar Republik war-raok ! (La République en avant).

Le breton s’est adapté de tout temps aux évolutions politiques. Dilenn (choisir) est utilisé pour « élire », il donnera naturellement le substantif dilennad (élu) et dilennadeg (élection). Le mot Deputed rentre dans le breton écrit dès la Révolution, les linguistes lui préfèreront plus tard le vieux mot celtique kannad, qui désigne aussi, un messager, un délégué, un ambassadeur.

Dans les élections de 2017 , seuls deux partis ont utilisé systématiquement leur nom breton, le Parti Breton (Strollad Breizh) et Oui la Bretagne  (Breizh eveljust) qui a proposé un site internet bilingue pour sa campagne électorale. Pour les autres candidats tout dépend de leur sensibilité à la langue bretonne, la socialiste Florence Crom signe par exemple Asambles evit dazont hor bro (Ensemble pour l’avenir de notre territoire), quant au centriste Christophe Roumier, il publie ses propositions en breton Ret eo adwelet statud ar bolitikourien evit ma vefe echu gant tud a-vicher (Il faut revoir le statut des élus pour en finir avec les politiciens professionnels). Et comme on apprend chaque fois des mots nouveaux, Gwenvael Jekel à Rennes n’hésite pas à lancer Kredomp en dereadur (Croyons à la dévolution).

Jean-Jacques Urvoas propose un habile portrait breton sur son blog : son mot breton préféré est mont a ra ? (ça va ?) ; il suggère même une réponse positive « mont a ra mat tre ! (ça va très bien !) même si dans l’air du temps on dirait plutôt « mont a ra war-raok ! »

Pennad orin / Texte original

Crom (Florence), P.S., pastell-vro 7 e Penn ar Bed.
Asambles vit dazont hor vro

Molac (Paul), Ar Republik War-raok,  Pastell Vro 4 er Morbihan
http://paulmolac.bzh

Jequel (Gwenvael), Breizh eveljust, 35
Kredomp en dereadur 
https://gwenvaeljequel2017.org/2017

Troidigezh / Traduction

Crom (Florence) P.S. 7ème circonscription 29
Ensemble pour l'avenir de notre territoire

Molac (Paul), La République en Marche, 4ème circ. 56
http://paulmolac.bzh

Jequel (Gwenvael), Oui la Bretagne, 35
Oui à la dévolution
https://gwenvaeljequel2017.org/2017

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Broudic (Fanch), Combien de députés bretonnants à l'Assemblée nationale ? Un ou deux ?,
http://languebretonne.canalblog.com/archives/2017/06/14/35384220.html