Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

1575 : Dewi ou Devi saint gallois et breton

Quel est le point commun entre Pontivy, Loguivy, Saint-Divy, Saint-Yvi et Landivy en Mayenne ? – Toutes conservent la mémoire de saint Divi, un saint honoré le premier mars des deux côtés de la Manche lors du Dydd Gŵyl Dewi (Deiz Gouel Divi), la fête nationale galloise.

La première pièce de théâtre bretonne écrite vers 1580, met en scène Divi et sa mère Nonn. Celle-ci, abusée par le roi Keretic, se réfugia à Diri-Nonn, près de Brest. et donna naissance à Divi : Hemañ eo ma teñzor ret eo gant enor e wareziñ, Me wel an amzer ken seren ha ken laouen plaen ha ken fin (C’est mon trésor il me faut le protéger, Je lui souhaite sérénité, bonheur et plénitude).
La plupart des saints bretons sont d’origine princière, leur vie doit etre exemplaire. Divi est éduqué par un maître aveugle ; pour le remercier, il fait son premier miracle : Bremañ gant feiz, me a vennig da zremm evit ma gili gant diboan da zaoulagad ha da statur, ma vezo asur ur burzhud (Par la foi je béni ton visage pour que tu retrouves tes yeux et ton maintien, ce qui sera un vrai miracle).

Adoubé par l’élite, le futur saint est présenté comme le bienfaiteur du peuple. Il multiplie les miracles comme guérir les troupeaux malades : Hon chatal bras a oa gloazet, marv mik ha pistiget, Dre Devi ni zo gwenvidik, Doue ra vez meulet da gentañ hag etre an holl sent, Devi) (Notre troupeau était mal en point, les bêtes crevaient, Grâce à Devi nous sommes heureux, Que Dieu soit Béni d’abord puis Devi parmi tous les Saints).

Ses grands mérites le conduisent à être choisi comme archevêque de Léon: Hemañ a reno en bro-mañ, evit doktrinañ noz ha deiz, ha kreskiñ ar feiz er Breizh-mañ (Il dirigera ce pays pour évangéliser inlassablement et faire croître la foi dans notre Bretagne). Même sa mort est exemplaire, E Breizh Izel gant uhelded, ez eo desedet an pred-mañ. Gant karantez ma aelez naet, It c’hwi bremañ gant letani, karget parfet gant meuleudi, da gerc’hat Devi d’an diboan (En Basse Bretagne avec dignité, il est maintenant décédé. Allez à présent mes bons anges, avec piété, allégresse et louanges, chercher Divi pour la béatitude).

Dirinon cultive la mémoire de ses deux saints Nonn et Divi : (Buhez Santez Nonn) la vie de Sainte Nonn, a été publié dans une version bilingue illustrée. Juste reconnaissance pour ces deux personnages emblématiques des relations Bretagne-Pays de Galles.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Le Berre, Tanguy, Castel, La vie de Sainte Nonn, Buez Santez Nonn, Brest, CRBC-Minihy Levenez, 1999

Botrel Alan Études sur la vie de sainte Nonne versification, personnages, syntaxe, Presses universitaires du Septentrion, Université de Lille III, 1994.

Ernault (Emile), La vie de Sainte Nonne, in Revue Celtique, 1887
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6211035g/f250.image

Sionet (A), tr. Le Gonidec Buhez santez Nonn, Paris, 1837

Tanguy (Bernard) The cults of SS Nonne and Didi in Brittany, in St David of Wales: Cult, Church and Nation, edited by J. Wyn Evans, Jonathan M. Wooding