Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

Brezhoneg an hañv – le breton de l’été : Yec’hed mat (Bonne santé) trinquons en breton

Il n’y a pas une fête bretonne sans ses boissons typiques du pays. Beaucoup de fabricants ont tenu à garder et à promouvoir les noms originels des produits proposés.

Il y a peu d’eau de source (dour-eien) embouteillée en Bretagne, la seule à notre connaissance qui affiche un nom bilingue c’est Menez Are (Monts d’Arrée).Quant au Breizh Colail s’affiche sans complexe hep sukr (sans sucre).Le breton est indéniablement un plus dans le monde de la distribution.
Le cidre (ar sistr) est bien sur omniprésent et incontournable. Le nom est connu en breton dès 1499. Emprunté au latin, il est décliné en plusieurs formes dialectales sit, jistr,chistr.  Sur les étiquettes, on joue le terroir avec des noms de lieux : Kerne(Cornouaille), Melenig (petit jaune, surnom des hommes d’Elliant), Menez Brug, Coat Albret, Kerloick,Kerveguen, Kerisac ou des noms de personnes Sec’hedic, Loick Raison, qui fleurent bon la Bretagne. Les noms des pommes à cidre sont autant d’hymne au terroir : c’hwerv-ruz(amère rouge), dous-moan(petite gracieuse) treñk-eostik(acidulée d’Août).

La bière est revenue en force dans nos traditions avec la multiplication des brasseries artisanales. La pionnière Coreff utilise le vieux mot breton pour la bière, mot réutilisée en Cornwall Korev et surtout au Pays de Galles cwrw (prononcer kourou). On ne compte plus les bières aux noms bretons Dremwel (horizon), Tri martolod (Trois matelots), Mor Braz (Océan), Blaz an amzer (Le goût du temps).

Le vin, se met aussi au breton. Des producteurs de Loire-Atlantique commercialise un Spoum Gwin Roz (Rosé mousseux), ou encoreduMuskadig Breizh (Muscadet de Bretagne).

Parmi les boissons emblématiques popularisées par Astérix, l’hydromel se dit mez et a donné le nom mezv abrégé en meo qui signifie soûl. Le souchen ou chouchen est un nom récent créé en 1895 par un producteur de Rosporden, ce nom désigne maintenant l’hydromel breton.

Terminons par les alcools forts regroupés sous la dénomination de Lambig.Venu de l’arabe al’anbiq, il est attesté en breton depuis 1732. C’est l’alcool de cidre par excellence, l’équivalent du calva normand.
Le produit phare des écossais a été copié en Bretagne par de mini distilleries. Mais les Bretons ont aussi innové en créant le seul whisky au monde à base de blé noir (Ed du).

Le breton reste donc très tendance dans le monde des boissons.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin