Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

Brezhoneg an hañv-le breton de l’été : Le breton fait son cinéma

Le festival de cinéma de Douarnenez (Gouel ar filmoù)est le grand rendez-vous de la création cinématographique en breton. Le thème du festival Pobloù an daou Gongo (les peuples des deux Congo), était l’occasion de comparer avec d’autres pays les difficultés de faire vivre un cinéma en langue minoritaire.

Bonne nouvelle, la fiction en breton s’affirme de plus en plus : Fin ar bed(La fin du monde), ce thriller (film skrij) sera projeté en avant-première tout comme le très émouvant Anna Jaouen qui raconte le combat d’une femme du Centre-Bretagne face aux pesanteurs de la tradition. Le premier long métrage de fiction en langue bretonne Lann Vraz ne date que de 2013, il a ouvert la voie à d’autres réalisateurs.

Citons en 2018, Kakahoet (cacahuètes), Petra ‘zo da c’hounid(Qu’y a-t-il à gagner ?) ou encoreAr mor atav(Toujours la mer), des courts métrages de fiction de bonne tenue, qui montrent un réel appétit pour le genre.

Mais la mode est à l’ultra court, l’association Daoulagad Breizh(Deux yeux de Bretagne) a reçu 45 films pour son concours annuel de filmoù-chakod (films de poche). La sardinenn-aour(sardine d’or) a été décernée en avril dernier lors d’une chakod-noz (nuit du film de poche)mémorable.

Depuis quelques années, les séries fleurissent également sur F. 3 Breizh, Tébéo, TV Rennes et Brezhoweb : l’histoire de Bretagne a inspiré Saga Brittia(La saga de Bretagne), Istorioù Breizh(Histoires de Bretagne). Les créateurs bretonnants aiment à travailler dans l(humour décalé, citons Breizh Kiss, ou encore le populaire Ken Tuch,abréviation de ken tuchant(à tout à l’heure), qui brise tous les tabous.

Grâce à l’association Dizale (bientôt) spécialisée dans le doublage, on dispose d’un catalogue impressionnant de films internationaux doublés en breton et disponibles à la demande sur internet : on y trouve pêle-mêle Marc’h al lorc’h(Le cheval d’orgueil), Lodenn an Aelez(La part des anges),Colomboet même un film érotique.

Les enfants ne sont pas en reste puisque Asteriks ha Kleopatra, Boulig ha Bilig, Arrietty, bedig ar skraperien(Arrietty, le petit monde des chapardeurs), Gwerz ar re Dalton(La complainte des frères Dalton) sont disponibles.

Reste à muscler la production locale ; un pitch-datings’est déroulé à Douarnenez pour les porteurs de projets, osons le mot de kinnig berr-ha-berrpour cet anglicisme qui irrite l’Académie Française.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin