Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

1903 : Timbres et adresses en breton

Les timbres officiels du XIXème siècle étaient particulièrement austères. Que ce soit les séries Cérèsou la Semeuse ou l’effigie de Napoléon III, ils paraissent bien ternes aujourd’hui. On ne peut donc que saluer l’initiative de Kevredigez broadus Breiz(Union Régionaliste bretonne) de créer pour son congrès de Lesneven en 1903 un timbre de belle facture, représentant une harpe celtique sur un fond d’hermines, entre deux branches de chêne et de gui. Il porte deux devises : Breiz, Unvaniez(Bretagne, Union). Ce timbre qu’on pouvait coller à côté du timbre officiel, est tiré à 25 000 exemplaires et reçoit un accueil enthousiaste.

Parallèlement, plusieurs éditeurs publient à la même époque des cartes postales avec la mention kartenn-bost au verso ainsi que Unvaniez post ar bed (Union postale universelle) ;le succès est immédiat.
C’est à la même époque qu’on trouve la plus ancienne lettre avec une adresse sciemment rédigée en breton : An dimezell Gaït a Monestrol, Kastell Buard dre Redon, Ille ha Vilaine. (Mademoiselle Gaït de Monestrol, Château Buard, par Redon, Ille-et-Vilaine). Elle émane d’un érudit lyonnais, René de Laigue, qui avait appris le breton. Une initiative qui ne pose pas de problèmes à l’époque : une directive des Postes précise en 1909 : « Le texte des télégrammes peut être rédigé en une des langues internationales autorisées ou dans l’un des idiomes basque, breton, gascon ou provençal ».

Régis de l’Estourbeillon fit imprimer en 1909 des porte-timbres, qui fonctionnaient comme un encadrement au timbre officiel. Ces porte-timbres portaient des slogans de l’Union Régionaliste Bretonne : Ra viro Doue Breiz(Que Dieu garde la Bretagne), Miromp bepred yez ha gwiskamant (Gardons toujours la langue et le costume), Breiz da virviken (Bretagne pour toujours), Dalc’homp start bepred evit Breiz (Tenons bon à tout instant pour la Bretagne).
Pendant la dernière guerre, des slogans du même type furent utilisés comme surcharge sur les timbres officiels : Trec’h Breiz (victoire de la Bretagne) accompagnés d’une Croix de Lorraine ou encore Breiz Unan(Bretagne unie) avec une hermine.

A noter que côté timbres officiels, le premier Breton a être reconnu fut le Nantais Aristide Briand en 1933, et la première ville Saint-Malo en 1938.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

E brezhoneg : 

Ar Menn (Gwenole),

Timbroù an Ao. de l'Estourbeillon in Hor-Yezh-213, 1998, p.45
An timbroù-prenestr in Hor-Yezh-227, 2001, p41-43
An timbroù e brezhoneg in Hor-Yezh-232, 2002, p.39-47
Kartennoù post brezhoneg moulet warno (1) in Hor-Yezh-241, 2005,  p. 29-35
Kartennoù post brezhoneg moulet warno (2) in Hor-Yezh-244,2005, p13-23
Un timbr prenestr e-pad ar brezel diwezhañ in Hor Yezh-246, 2006, p 45-47

Kervella (Divi), Siellañ timbroù e brezhoneg gant ar Rezistañs in Hor Yezh-246, 2006,  p 48-49

en français :

Dizerbo (A.H.), Timbres bretons in Nouvelle revue de Bretagne t1. P.237