Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

L’exposition Jacques de Thézac à Treguennec ou le bilinguisme comme marque de respect pour nos ancêtres.

La maison de la baie d’Audierne expose cet été des documents inédits de Jacques de Thézac sur deux grands pardons bigouden : le pardon de la Joie à Penmarc’h, le pardon de Penhors à Pouldreuzig. Ces photos font partie d’un ensemble valorisant la vie maritime dans les années 1920 : Taolenniñ a ra ar vartoloded er goudorioù, ar vugale gant o c’hoarioù war gaieoù ar porzh, hep disoñjal ar feizidi deredet gredus, da enoriñ ar Werc’hez, hag ar birc’hirined virvidik deuet da bardonañ. (Il photographie les pêcheurs dans les Abris du marin, les enfants jouant sur les quais sans oublier les croyants et les pélerins qui affluent pour honorer la Vierge).
Jacques de Thézac, né à Orléans, installé à Sainte-Marine consacre sa vie au mieux être des marins-pêcheurs en créant les Abris du marin : Goudor ar voraerien gant ar pal pourchas da bep porzh pesketa ul lec’h evit kelaouiñ, en em stummañ, un ti bod evit ar c’hengred hag ar c’henskoazell, un annez evit repuiñ ha kenvevañ hep bez douget d’ar boeson en un doare divoder  (avec le but de donner à chaque port un foyer pour s’informer, se former, s’entraider, un lieu de repos pour écarter la tentation de l’alcoolisme).
Pour nourrir son Almanach du pêcheur breton, véritable institution, il se fit photographe. Son talent éclate dans ces clichés des pardons bigoudens : Tro-dro d’ar c’halvar en em dolp un engroez marellet : bigoudenned en o giz, peizanted war o zog bouloutenn, martoloded war o c’hasketenn, aotronien o gouzougennoù ampezet hag o zog feltr gwisket ganto, micherourien gant o bered giz nevez ; un intron e kiz-kêr, un tog trapañ luc’hed ganti war he fenn… Pezh ne gont ket deomp al luc’hskeudenn eo e pe yezh e vez kaset ar gaoz en-dro. E brezhoneg, anat deoc’h…   (Autour du calvaire se pressent une foule bigarrée : des Bigoudens en costume, des paysans avec leur chapeau de velours, des marins à casquette, des messieurs cravatés coiffé d’un chapeau mou, des ouvriers avec leur béret, une dame de la ville et son chapeau à capter les éclairs. Ce que ne nous dit pas la photo c’est quelle langue parlait ces gens. Le breton bien sûr !)

Par son bilinguisme affiché, la Maison de la Baie d’Audierne respecte nos anciens qui à l’époque n’utilisait que le breton ; un bel exemple pour nos musées et nos expositions qui devraient respecter l’esprit de l’article 75 de notre Constitution en donnant leur place légitime aux « langues patrimoniales de France ».

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin