Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

1976 : La Galice rejoint la famille celtique au festival de Lorient

Le festival interceltique de Lorient (Emvod ar Gelted en Oriant) crée l’évènement en 1976 en invitant la Galice.  Ar C’hevre keltiek (La ligue celtique) qui réunit les pays celtiques d’outre-Manche et la Bretagne depuis 1961, ouvre le débat sur le bien fondé de cet agrandissement de la famille celtique. Un lecteur donne son point de vue : Re a elfennoù boutin a zo etrezi hag ar broioù keltiek evit ma rafemp skouarn vouzar ouzh goulennoù keltiekgar Galizia (Il y a trop d’éléments communs entre la Galice et les pays celtiques pour que nous n’écoutions pas les demandes pro-celtiques de ce pays).

Les premiers liens forts tissés entre Bretagne et Galice sont à mettre au compte de l’écrivain Castelao, qui publie en 1930 As cruces de pedra na Bretana (Les croix de pierre de Bretagne). N’eus ket div vro war an douar a zo stankoc’h enno ar c’hroazioù maen eget Galikia hag hor bro ni (Il n’y a pas deux pays au monde ou il y a une telle densité de croix de pierre) peut-on lire dans Gwalarn : D’ar mare m’edo hon tadoù oc’h ober gouel war-du Arvorig, edo Breizh-veuriz all o verdeiñ pelloc’h etrezek ledenez Iberia. O diskennidi, evito da vezañ kollet o yezh keltiek a c’houlenn bezañ anavezet gant ar Gelted all evel kendirvi. ( Quand nos ancêtres vinrent en Armorique, d’autres firent voile plus loin vers le nord ouest de la péninsule ibérique) Leurs descendants, même s’ils ont perdus leur langue celtique demandent a être reconnu comme cousin celte).

Il faut attendre 1965 pour voir créer un comité Bretagne-Galice. De son côté les chemins de Compostelle reserrent les liens religieux : Ma c’hoarvez gant ar C’halisianed kanañ an « Negra Sombra » e vo fromet meur a vreizhad rak « Kantik ar baradoz » an hini eo ( En entendant le chant galicien « Negra Sombra », un Breton ne peut être qu’ému car c’est notre  Cantique du Paradis). C’est par leur musique de cornemuse (Gaïta) que Galiciens et Asturiens trouvent à Lorient un accueil enthousiaste : Troet e vefe a-walc’h ar Vretoned da weled e sonerezh Breizh muioc’h a berzhioù boutin gant Galisia eget gant Bro Gembre da skouer (Les Bretons seraient enclin à penser qu’ils ont plus de points communs avec la musique galicienne que la musique galloise) remarque J. Gwegen de la Ligue celtique.

Le succès lorientais des deux pays celtes d’Espagne montre la pertinence de l’ouverture vers tous les pays marqués par la civilisation celtique ancienne et moderne.

Cf dessous, carte de l’Europe marquée par l’influence celtique

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Brezhoneg

Jorj Gwegen, Galisia ur vro geltiek pe ...geltiekgar ?, in Kannadig Keltia, N°2, hañv, 1980. (Lec'hienn I.D.B.E.)
Jorj Gwegen, Dossier Galisia/Asturies, Emrenerezh ; sonerezh ; tro geriaoua ha "celtic culture", in Kannadig Keltia, N°5, Nevez amzer, 1981. (Lec'hienn I.D.B.E.)
Emvod ar Gelted 2009, in An Doere, N°110, pp14-17. (Lec'hienn I.D.B.E.)

 

Galleg

Constitution du comité Bretagne-Galice, in Le petit bleu des Côtes d'Armor, 1965
Anton Geranio Torrero, La présence de la Galice au Festival interceltique de Lorient, in Interceltique 1994, p.6
Lisardo Lombardia, Les Asturies et le Festival interceltique de Lorient, in Interceltique 1994, P.20