Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

1906 : Les courses automobiles du Mans (Redadeg kirri Le Mans) captivent la presse bretonnante

C’est le 26 et 27 juin 1906 que s’est couru au Mans la première compétition automobile de l’histoire. Les kirri-tan (charrette de feu) sont déjà apparus dans les articles bretons sous les titres évocateurs de kirri an diaoul ( Les charrettes du diable) ou kirri a spont ar c’hezeg ( Les charrettes qui épouvantent les chevaux).
La course du Mans en 1906 est une première car elle se fait en circuit fermé, ce qui n’évita pas un accident : Ur skolaer hag un itron o vezañ aet evelato war an hent a oa paket dindan ur c’harr. Ret e oa troc’hañ dezho o divesker ( Un instituteur et une dame  qui s’aventurèrent sur la route furent happés par une automobile. On dû les amputer de leurs jambes).    Mais pour la première fois, elle est ouverte aux constructeurs. An aotrounez a zo e penn ar stalioù a c’houlenne lakaat da redeg tri garr eus peb stal e lec’h tri eus peb bro. Ha stalioù ar rouantelezioù all a roas o asant ( Les directeurs des ateliers demandaient de pouvoir faire courir trois voitures par marque au lieu de trois par pays. Les marques des autres royaumes donnèrent leur aval).

Cette première course concernait 25 voitures françaises, 6 italiennes et 3 allemandes. La victoire française est une fierté pour Corentin Le Nours qui signe l’article dans Le Courrier du Finistère  : Anat eo ez eo en hor bro eo e reer ar gwellañ kirri, da vihanañ da redek. An eilved hag ar pempved a oa Italianed, an degved hag an unnegved, Alamanted. ( Il est évident que c’est dans notre pays qu’on fait les meilleures voitures, au moins pour les courses, Les Italiens finirent second et cinquième et les Allemands dixième et onzième).
Le rédacteur est bien conscient de l’impact d’une telle course : Un enor eo evit ar Frañs e vefe bet gounezet ar priz kentañ gant ur c’harr graet en unan eus e stalioù (C’est un honneur pour la France, que le vainqueur sorte d’un atelier du pays). Mais il fustige déjà la recherche de la vitesse : Ur sotoni, abalamour ma ne vezo galvet ar c’hirri tan da redek ken buan e neb lec’h ebet. Pebezh Herr ! betek 37 ha 38 lev an eur e reent ( C’est une sottise car jamais on ne demandera nulle part aux autos de rouler si vite. Quelle vitesse ! jusqu’à 37 ou 38 lieues à l’heure (150km/h).
Le gagnant de l’époque, le Hongrois Ferenc Szisz sur une Renault équipé de pneus Michelin, roula douze heures a 101km/h de moyenne. La course des 24h ne fut créée qu’en 1923.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Michel Oiry, Textes choisis dans Le Courrier du Finistère, Studi N°18, 1981, C.R.B.C. 
- Ar c'hirri a spont ar c'hezeg 27/10/1900
- Kirri an diaoul, 30/05/1903
- Redadeg kirri Le Mans 7/08/1906

Les 110 ans du premier grand prix automobile du Mans, Blog filrouge automobile, lire en ligne